La Sleeve de Guillaume

Enfin de retour dans mon petit cocon ! Laissez-moi vous présenter mon nouveau meilleur ami pour les 4 semaines à venir : Le Thermomix TM5 ! Nous l’avons acheté pas spécialement pour cette période, c’est un grand avantage de l’avoir dans de telles conditions.

Après l’opération il faut suivre un régime spécifique qui est :

3 jours à 1 semaine postopératoire : Alimentation liquide + collation toutes les deux heures (compotes ou yaourt).

2 semaines suivantes : Alimentation mixée + collation toutes les deux heures (compotes ou yaourt).

2 semaines suivantes : Alimentation hachée + collation toutes les deux heures (compotes ou yaourt).

Mes deux premiers repas seront : ½ bol de soupe à la courgette et au Kiri (pour les protéines). Un certain plaisir de pouvoir manger cela ! La soupe est très bonne et a été préparé par mon nouveau meilleur ami.

Je continue le lundi midi et soir avec cette soupe, nous en avions fait un peu trop, mes repas durent entre 40 min et une heure.

J’attaque ce mardi le régime mixé, c’est la période, qui, je pense, est la plus délicate, car il est difficile de varier les plaisirs et on se retrouve rapidement à manger les mêmes choses. Mais pour palier à ça, mon chirurgien m’a donné l’adresse du blog ci-dessous :

http://recettes-gastroplastie.blogspot.fr/

Sur ce blog, il y’a plein de recette pour nous faciliter la vie durant cette période.

Le mardi midi, je me suis fait la mousse de jambon et Saint Moret, c’était très bon et le soir j’ai testé la mousse de thon dans laquelle j’ai ajouté une cuillère à café de coulis de tomate, c’était divin. Grâce à ce blog, on peut se faire plaisir tout en suivant le régime à la lettre.

Depuis mon retour, j’essaye également de marcher une petite ½ heure par jour, mais c’est assez difficile, je manque encore de patate.

Sinon d’un point de vue mensuration, voila ou j’en suis après une semaine Postopératoire :

Ce qui fait une perte de poids de 7 kg depuis le début du régime Yaourt.

Je tiens le bon bout !

Après avoir enfin pû me lever, je suis quelqu’un d’actif et le fait de ne rien faire me rends malade, j’ai enfin pu aisément reprendre mes repères, certes, la perfusion me rappelait que je ne pouvais pas aller bien loin et elle m’empêchait de prendre une douche, mais c’est agréable d’avoir ce petit sentiment de délivrance, même, si je n’ai été allongé que 24 heures. On se dit que l’opération s’est bien passé, sinon, je ne serais pas dans cet état là.

Voila l’heure ou on me sert mon premier repas : un bouillon, un yaourt et une compote, et cela pendant les 3 jours qui suivirent. Ce tout premier repas est un moment très spécial, car c’est là ou on va pouvoir jauger ses capacités d’absorption. Et pour une première, j’ai réussi à boire le bouillon et manger un demi yaourt en 1h30, ce qui est raisonnable, sans avoir envie de vomir, mais quelques nausées, normal, nous ne sommes que 36 heures après l’opération. Ensuite vient la visite de ma femme, quel plaisir de revoir un visage familier, elle me trouve en pleine et forme et nous discutons tout l’après midi.

La nuit tombe doucement, les infirmières continuent à contrôler mes principaux signes vitaux, tout va bien, j’ai toujours des nausées, on m’injecte, via la perfusion des anti nauséeux et je me sens beaucoup mieux, je tiens également à préciser que je n’ai aucune douleur, mais on on m’injecte des anti-douleurs en faible dose ! le seul moment ou j’ai souffert, c’est lors du réveil.

Après une nuit toute à fait correcte, toujours ponctuée par le balais du personnel hospitalier pour le relevé de mes paramètres vitaux, je me lève vers 7h30, nous sommes le vendredi matin et je fais ma toilette au lavabo, la perfusion m’empêche toujours de prendre une douche, j’ai hâte qu’on me l’enlève pour pouvoir en prendre une.

Le petit déjeuner est servi, un demi-bol de café infâme filtré à la chaussette, une compote et un yaourt. Je bois le café et mange une demi compote en une 1h15, heureusement que Tom Clancy, les « rubriques à Brac » et « Blake et Mortimer » m’accompagnent, de saines lectures pour accompagner ces longues journées.

Le chirurgien passe me voir, et me dit que tout s’est parfaitement bien passé. Vient l’heure du midi, toujours le même repas, je ne vais pas m’étendre. Ma femme et ma mère passe me voir, et je ne vois pas l’après-midi passé. Mon père passe me voir en début de soirée et vient l’heure du diner ou le menu est identique.

Les contrôles de mes paramètres vitaux sont maintenant uniquement le matin et le soir. On m’enlève enfin la perfusion en début de soirée, je n’en ai plus besoin, je suis en pleine forme ! Je fonce à la douche, quel bonheur ! Pour enfin me coucher tout propre, je n’ai pas de pansement et pas de drain.

Réveil à 7h30 le samedi matin, j’ai la puissance de feu d’un croiseur, comme dirait Bernard Blier dans « les tontons flingueurs », le petit déjeuner est servi, j’arrive enfin à finir ma compote et la journée passe doucement mais sûrement, après le déjeuner ou j’ai pu boire mon bouillon et manger mon yaourt en 1h, ma femme passe me voir, et avec l’accord de l’infirmière, je suis autorisé à aller prendre l’air à l’extérieur, quel bonheur ! Nous marchons 500 mètres, ce qui est largement suffisant et rentrons tranquillement. Le chirurgien m’annonce que je pourrais sortir le lendemain (le dimanche pour 11h), tout le monde est épaté à la clinique car je reprends très vite. La journée continue, tout se passe pour le mieux, mes paramètres vitaux sont toujours contrôlés le matin et le soir, j’ai oublié de préciser qu’on me faisait une injection de Lovenox (contre les phlébites) le matin et le soir et qu’on me faisait une prise de sang tout les jours afin de voir si tout allait bien.

Vient enfin le dimanche matin, je me lève à 8h après avoir passer une bonne nuit, c’est dimanche, c’est grâce matinée. Je prends une douche, et prépare mes affaires. Le chirurgien passe et me donne les documents nécessaires à ma sortie et les ordonnance afin de continuer à me soigner.

Nous partons avec ma femme et nous nous arrêtons dans la pharmacie de garde de ma ville (on est dimanche) et récupérons : du Lovenox (je me fais les injections moi-même), des doliprane et une crème cicatrisante, je commande également sur Internet de la Surgiline, qui est un complément alimentaire suite à une chirurgie bariatrique.

Le jour J est là, entrée à la clinique pour 15h le mardi. Après avoir rassemblé tout les papiers administratifs et mon dossier médical, on me conduit à ma chambre, par chance, je peux avoir une chambre particulière avec douche, ce n’est pas le Ritz, mais c’est parfait !

Les heures passent, jusqu’au repas du soir, ou on me sert un bouillon avec un yaourt et une compote, la compote a été très agréable, je n’avais rien mangé d’autre que des yaourts depuis le samedi matin précédant.

Ensuite vient l’heure de la première douche à la Bétadine afin de désinfecter au mieux la peau avant l’opération, on me donne pour consigne d’être a jeun à partir de minuit, car je passe au bloc à 9h20 et je dois être prêt pour 8h le lendemain matin.

Je passe une nuit très correcte, ce qui m’épate, moi, qui suis un légendaire grand stressé … je me lève à 7h30 et je fonce reprendre une douche à la Bétadine, j’enfile la tenue d’opération composée d’une chasuble, d’un bonnet, de chausson et d’un slip et enfin, mes bas de contention. C’est la que commence une attente interminable, chaque minute semble être une éternité … Le bloc a du retard

Quand vient un brancardier aux alentours des 10h30, je me dis que nous y sommes enfin, le grand moment tant attendue ! Ce dernier me pose sur le lit et nous montons au bloc ou j’attends encore un bon quart d’heure avant de voir arriver mon chirurgien et l’anesthésiste, l’équipe médicale me pose une perfusion, nous discutons un peu et m’enfilent également aux jambes un système permettant d’éviter les phlébites, il s’agit de botte avec des coussins gonflables qui se gonflent et dégonflent de manière cyclique, ce n’est pas désagréable et très efficace. On me pose le masque sur le visage et en quelques secondes, Bonne nuit les petits !

Je me réveille, quelques heures plus tard, avec une douleur que je ne saurais décrire, l’infirmière m’injecte de la morphine et après quelques minutes je me sens beaucoup mieux, je remonte dans ma chambre vers 17h et s’ensuit une longue nuit, toute les 2 heures, les infirmiers passe contrôler ma tension, l’oxygénation de mon sang, mes pulsations cardiaque, ma température et mes perfusions. Je n’ai pas de pompe à morphine, ni de drain, mais la douleur était tout a fait acceptable et quand on connait les méfaits de ce produit sur l’organisme, je préfère en avoir le moins possible.

La nuit passe sans grand évènement et vient rapidement le matin, je ne peux pas me lever, avant la visite du kinésithérapeute, pourtant je m’en sens tout à fait capable de le faire, le kiné passe en fin de matinée et me demande si je suis capable de me lever, je lui réponds : « Oh que oui ! » et je me lève enfin sans son assistance frais comme un gardon …

Je m’installe sur un fauteuil et un brancardier m’amène faire un écho doppler veineux afin de contrôler l’absence de thrombose veineuse, aucun soucis de ce coté la, une épine en moins dans le pied. Enfin je passe faire un examen s’appelant le TOGD : Transit œsogastroduodénal, cet examen consiste à boire un liquide, tout simplement infâme, (il faut savoir que c’est la première chose que j’avale depuis mon passage sur le billard) et de faire des radiographies dans la foulée, cela permet de contrôler l’absence de fuite de l’appareil digestif (œsophage, estomac). Cet examen se passe parfaitement bien, aucune fuite n’est constatée. Je suis enfin autoriser à boire, j’ai la bouche archi pâteuse. Ma première gorgée d’eau se passe bien, elle descend aisément dans l’œsophage et dans l’estomac, j’ai tout de même encore des nausées, les infirmiers me donnent des anti-nauséeux et antidouleurs en perfusions, mais, franchement, niveau douleur, c’est minime et s’ensuit 4 jours d’hospitalisation.

Conformément aux recommandations de mon chirurgien, je dois effectuer un régime Yaourt.

Cela consiste à manger entre 12 et 15 yaourt à 0% par jour pendant 4 jours, ceci permet de faire diminuer la taille du foie afin de faciliter l’accès à l’estomac, dixit le chirurgien.

J’admets que la veille de ce fameux régime, nous avons faits, avec les amis, une bonne raclette afin de fêter l’anniversaire de ma femme ! après cela, nous avons pris soin de prendre toute mes mensurations, ceci représente pour moi le jour 0 !!

IMC à 44,4 soit obésité morbide …

Le régime yaourt n’a pas été extrêmement compliqué à tenir, il suffit d’acheter des yaourt de qualité, les Bio à 0% de la marque Auchan sont très bon et loin d’être écœurant pour cette exercice.

Le dernier jour du régime yaourt, nous avons pris avec ma femme mes mensurations.

IMC à 43,3 … soit une petite perte de poids grâce à ce régime

Quelque photos de moi juste avant de partir à l’hôpital pour l’opération.

Les chaussettes ne sont pas assorties, car je porte un bas de contention suite à mes phlébites !

Après de multiples péripéties au retour de mes vacances, j’ai enfin pu prendre rendez vous avec notre fameux chirurgien.

Ce dernier me demande de ramener une lettre de mon médecin traitant ainsi qu’une lettre de motivation expliquant pourquoi je souhaitais faire cette opération. J’ai trouvé la démarche de la lettre très intéressante et je me suis attaché à sa rédaction durant plusieurs jours, dans cette dernière, j’ai relaté tout mon parcours ainsi que mes motivations, notamment celle de pouvoir refaire du sport dans de bonne condition, de pouvoir courir avec mes amis, de pouvoir faire le Mud Day, de pouvoir refaire de grosse session VTT...

Rendez vous avec mon médecin traitant, je lui explique mon projet et ce dernier m’encourage dans cette direction, mon IMC étant à 44 et mes antécédents de phlébite à la jambe gauche suite à un accident de moto ne peuvent que m’aider dans l’acceptation de la démarche par l’équipe pluridisciplinaire.

Rdv avec le chirurgien, nous sommes en octobre 2015, C’est un homme d’un certain age qui m’accueille, il prend soin de lire ma lettre de motivation et me pose quelque question sur mon parcours et ce dernier entame la présentation de ce que va être représente le parcours pour pouvoir effectuer une Sleeve.

Je vais devoir rencontrer une équipe pluridisciplinaire afin de faire un contrôle complet de mon corps permettant de voir la faisabilité de ce type d’intervention.

Cette équipe se compose :

-          Du chirurgien

-          D’une diététicienne

-          D’un psychologue

-          D’un pneumologue

-          D’un ORL

-          D’un endocrinologue

-          D’un cardiologue

-          D’un Gastro-entérologue

-          D’un anesthésiste

Ce dernier me dit également qu’il faut compter minimum 6 mois avant l’intervention et de pouvoir avoir les avis de ces différents spécialistes. Enfin, il me donne également quelque conseil afin de pouvoir prendre déjà de bonnes habitudes pour être en bonne condition lors de l’intervention :

-          Arrêter le gazeux, fini la bière et la San Pellegrino !

-          Bien mastiquer et prendre son temps durant les repas.

-          Ne plus boire durant les repas, minimum 30 min avant et après.

-          De commencer à organiser ma reprise du sport progressive.

Rendez vous avec la dieteticienne. Elle m’explique la contenance de mes futurs repas, ces derniers doivent être séparés en 3 parties distinctes : la viande, les féculents et les légumes. Ces trois parties doivent absolument présente dans mon assiette. Nous organisons également ma très prochaine hospitalisation, qui sera sur 3 jours, me permettant de rencontrer l’équipe pluridisciplinaire au complet.

Nous sommes en décembre 2015, je me fais donc hospitaliser pendant 3 jours, je rencontre tout l’équipe pluridisciplinaire et ces derniers me font passer toute une batterie d’examen, ce que j’ai communément appelé : la révision des 30 ans, ce n’était pas une mauvaise chose en soi, d’avoir une vision globale de son état de santé avant une telle intervention !

A ma grande stupéfaction, le bilan est plutôt bon, les seuls points négatifs sont mes diverses phlébites à la jambe gauche, sinon mon cœur, mes poumons, mon estomac … bref tout va très bien ! Ce qui est plutôt positif. Tous me donnent leur avis favorable pour l’intervention. Une bonne chose de faites !

Je revois ma diététicienne qui fait un petit point sur mes nouvelles habitudes, étant constamment en déplacement, je mange le midi dans des brasseries et le soir à l’hôtel, j’évite les campanile et autres ibis et préfère les logis de France pour leur cuisine plus gastronomique qui permet de limiter les quantités. Le midi, je supprime l’entrée et le dessert et me résout à prendre un plat avec viande, légume et féculent. Le soir, je fais attention au quantité et m’accorde un petit dessert pas trop calorique, et surtout, je ne bois plus pendant les repas, et j’ai totalement supprimer l’alcool de mes habitudes.

Je revois mon chirurgien début février 2016 avec qui nous planifions la date d’intervention, cette dernière sera mi mars 2016. Nous organisons mon hospitalisation et me confirme les dire de l’équipe pluridisciplinaire.

Le prochain rendez vous sera sur le billard.

Bonjour à toutes et à tous, je m’appelle Guillaume, j’ai 29 ans et j’ai décidé de faire ce blog afin de vous présenter ma Sleeve Gastrectomie ainsi que ces particularités.

En effet, dans le cadre de mon travail, je suis constamment en déplacement, je passe mon temps en voiture ( 80 000 km par an) en train ou dans l’avion ! Je mange midi et soir au restaurant et je dors à l’hôtel du lundi au vendredi, voire du dimanche au vendredi dans certain cas.

Je vais maintenant vous parler de mon parcours vis-à-vis de l’obésité, cette dernière me pourrit la vie depuis mon adolescence.

Après de multiple régime, une diététicienne qui me dit qu’elle ne peut plus rien pour moi alors que je suis son régime à la lettre depuis plusieurs mois auront eu raison de ma motivation et donc je me suis laissé aller jusqu’à un poids de 136 kilos pour 1,75 m (144 au maximum, lors des mauvaises périodes) le jour de ma décision, oui, je vais faire une Sleeve.

Je suis quelqu’un d’assez actif, je bouge beaucoup, j’avais une certaine endurance. D’un point de vue alimentation, je ne suis pas un grignoteur, je n’aime pas les sucreries, les gâteaux apéritifs, les chocolats … je n’ai jamais grignoté entre les repas ! Je suis plutôt bon vivant, j’aime la bonne bouffe, le bon vin et la gastronomie de notre beau pays !

J’ai eu une prise de conscience lors de l’été 2015, en effet, je suis parti avec des amis à la montagne pour un petit weekend prolongé sportif, je n’ai jamais rechigné à cela, j’aime bien me dépenser, faire du VTT, nager, marcher, courir (dans la limite du raisonnable car mes genoux ne me suivent pas). Nous avons donc fait plusieurs randonnée, ou j’ai souffert comme jamais, et notre session VTT m’a littéralement achevé, je me suis demandé ou était passé mon ancienne capacité dans ce genre d’effort, et, je me suis rendu compte que cela venait de mon poids … Nous avons également fait du canyoning, j’adore cela ! Sauter dans les marmites d’eau, faire du rappel dans les cascades, mais cette activité a encore une fois été un calvaire. Enfiler la combinaison et le baudrier ont été très délicat, mes amis ont du m’aider ! Je ne vous raconte pas la galère, ensuite la première grande descente en rappel a été très difficile, mon ventre me gênant, je n’arrivais plus à respirer … une horreur ! Bref, en rentrant, ma décision était prise, je fais une Sleeve, ça ne pouvait plus continuer.

De retour à la maison, ma femme m’a longuement parlé de cette opération et une connaissance nous avait donné les coordonnées d’un chirurgien très compétent quelque temps auparavant ! Prise de rendez vous avec ce dernier et la machine est lancée.

Ci dessous quelques photos de moi au moment de la prise de décision !